Au fil des saisons – L’hiver

En hiver, certes la neige n’est pas toujours au rendez-vous mais l’hiver représente aussi les périodes de vent, de pluie, le froid, le gel ect…  Une saison qui nous apparait toujours interminable, surtout à nous Humains de compagnie des équidés.
Le cheval est un animal naturellement accommodé à la vie en extérieur, très résistant aux intempéries, sous certaines conditions… A nous de faire attention, et de rester attentifs pour son bien-être et sa santé.

Le But d’un H.S.C. (Hiver Sans Soucis) : Perdre le moins de calories possible et subir le moins d’inconfort possible ! Comme vous. C’est l’un des rares cas où une simple comparaison entre vous et eux peut vous aider à dégager une ligne de conduite.

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Pitou

Il est important que préparer l’hiver en amont, notamment en faisant attention, dès l’automne, que son cheval se nourrisse en quantité suffisante pour se constituer des réserves afin d’affronter l’hiver en pleine santé.

Les équidés peuvent supporter des températures bien en dessous de 0C°. Ils supportent très bien un « froid sec ». La fermentation des aliments dans leur gros intestin dégage de la chaleur qui les aide à affronter le froid. Cependant, il est bon de noter que  leur capacité à faire face à une baisse des températures varie en fonction de plusieurs critères (âge, race, état corporel à la sortie de l’automne, ect.).
De même, l’environnement dans lequel vit le cheval est très important. Lorsque l’animal est exposé en plein vent, la température ressentie est bien plus basse que la température ambiante. Il est donc important qu’en cas de température basse, l’animal puisse se protéger de la pluie, de la neige et du vent. Si un vent froid souffle, un cheval se tournera instinctivement de façon à avoir l’arrière train face au vent. Cette partie de son corps est recouverte par un pelage plus fourni que celui qui protège sa tête et son cou, et les vaisseaux sanguins y sont moins nombreux.

Pour générer de la chaleur et passer un bon hiver, le cheval consomme de l’énergie. Pour cela, soit il puise dans ses réserves, il reste stable dans son poils. Son apport en fibre est alors correct et suffisant. Soit il puise dans ses réserves, et il maigrit. Là : soucis! Il convient donc de mettre à sa  suffisamment de foin. Il se déplace pour justement se réchauffer, d’où l’importance du mouvement… Un cheval a t-il assez de place dans une boîte tel que le boxe pour se réchauffer??? A votre avis?
N’oublions son système pileux (et musculaire) qui lui permet d’emprisonner l’air sous son poil (effet doudoune) et de créer de la chaleur via les tremblements des muscles.

Un soutien immunitaire sous forme de cure d’extrait de pépin de pamplemousse, d’échinacée, de spiruline, d’algue marine qui augmente le système immunitaire du cheval est le bienvenue en automne ou au début de l’hiver. S’il a un petit coup de mou, vous pouvez lui donner une cure de vitamines et oligoéléments. Et comme en toute saison, pensez aussi à ce qu’il ait toujours à disposition du sel et veillez à ce que son eau soit de bonne qualité.

 

A savoir : En hiver, avec le boue, le gel, la neige, on s’aperçoit très rapidement que les chevaux ferrés glissent bien plus que ceux qui vivent pieds nus. En hiver, plus que jamais, un cheval pieds nus est beaucoup plus à l’aise que ses copains ferrés. Pensez-y!

Ah l’eau en hiver… Avec le froid, l’eau gèle rapidement… Quel délice de casser la glace de bon matin… L’hiver apporte son lot de contraintes lorsque l’on doit prendre soin d’un cheval. Celle de l’eau se situe au sommet de la liste.Le problème du gel impose une surveillance étroite, quotidienne, voire bi-quotidienne.
Pas de solution miracle, mais il est important  de placer l’abreuvoir dans la zone la plus ensoleillée possible à cette époque, en enterrant son fond et en couvrant partiellement le dessus, tout en laissant un trou suffisant pour que l’animal puisse boire.

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Technique testée et approuvée par Pitou – Janvier 2014

Un cheval peut boire entre 20 à 60 litres d’eau par jour même en hiver ne l’oublions pas.
Le foin est un aliment déshydraté qui, non seulement n’apporte pratiquement pas d’eau, mais nécessite une importante mastication induisant une très grande consommatrice de salive. Le manque de boisson déshydrate les crottins et induit un risque de coliques de stase. Les coliques sont également favorisées par le froid : il faut donc en hiver se montrer particulièrement rigoureux dans la gestion de l’abreuvement.

L’allié le plus fidèle pour passer un bon hiver après l’eau? LE FOURRAGE.
Il faut s’assurer d’en avoir une quantité suffisante. Un cheval mange habituellement entre 1,5 à 2,5 % de son poids en foin par jour et ces quantités augmentent par rapport aux conditions climatiques (par ex., un cheval de 500kg peut facilement consommer de 12 à 15 kg de foin par jour.). Lire la suite de « Au fil des saisons – L’hiver »